Zéna ZALZAL 31/07/2015
Source ( L'orient le Jour) Cliquez ICI
La voilà, quatre décennies plus tard, qui y retourne, presque inchangée, dans sa petite robe noire, sa célèbre « coupe Mireille Mathieu » (la frange bien lisse et bombée), sa voix puissante, le roulement de ses « rrrrrr » et son fameux jeu de mains papillonnantes. Étrange ce sentiment de faire un saut dans le passé ! Celui de l'heureux temps d'avant-guerre que la majorité du public présent a dû bien connaître.
Et regardant ces fringants sexagénaires et septuagénaires ravis de retrouver leur idole, on sentait presque dans l'air cette fameuse odeur « de jasmin qui, à l'époque, embaumait dans tout le Liban », selon les souvenirs de la demoiselle d'Avignon. Mais, évidemment, ça c'était avant !
C'est toutefois bercés par l'air marin, qui emporte au loin les effluves nauséabonds de la situation générale du pays, que les festivaliers ont fredonné, hier, avec Mireille, quelques-uns de ses plus grands succès.
Un concert « revival » (annoncé à 20h30, débuté à 21h15 avec le très adéquat Quand on revient) auquel ont accouru quelque 5 000 personnes. Une grande majorité d'inconditionnels de la première heure donc, mais aussi de nouveaux fans, autant, sinon plus enthousiastes que leurs aînés. « Je suis venu de très loin pour la voir et l'écouter », confie un jeune homme visiblement sous le charme. Tandis qu'un autre, au doux regard, assurait qu'il aurait « pu dormir deux jours au pied de la scène pour ne pas la rater ». D'ailleurs, en plein milieu du concert, une fillette haute comme trois pommes monte sur scène lui remettre un bouquet de fleur et... saluer le public !
Accompagnée par son orchestre de 11 musiciens et 3 choristes, la diva populaire, aujourd'hui considérée comme l'une des grandes ambassadrices de la chanson française, a repris ses plus grands succès : Dès que je chante cet air-là, La Paloma adieu, Une histoire d'amour, Une vie d'amour, mais aussi les magnifiques Hymne à l'amour et Je ne regrette rien d'Édith Piaf. Vingt minutes d'entracte plus tard, elle revient – en robe longue noire piquetée de strass – en entonnant sa chanson fétiche Oui je crois.
Elle a aussi interprété de nouveaux titres dont le plutôt rock Ce n'est rien, que lui a concocté Ycare, (l'auteur-chanteur d'origine libanaise révélé en 2008 par Nouvelle Star).
Evidemment, elle a aussi chanté Santa Maria, Acropolis adieu, Pardonne-moi ce caprice d'enfant (qu'elle fera chanter a cappella par l'auditoire), On ne vit pas sans se dire adieu, Mille colombes... Mais elle aurait pu se passer de servir aux Libanais son répertoire multilingues, dont des airs en chinois !
Chanteuse à voix (malgré quelques couacs de micros), Mireille Mathieu a prouvé hier qu'elle l'est encore et toujours. Qu'elle entonne des hymnes gais ou des titres plus romantico-nostalgiques, elle a toujours cette tessiture et cette intensité dans l'interprétation qui ne peuvent que toucher et émouvoir ceux qui l'écoutent et la voient sur scène. Son public, qui lui est totalement acquis, l'a applaudie de bout en bout d'un spectacle qu'elle a généreusement fait durer plus de deux heures. Chantant à pleins poumons avec elle... Jusqu'à l'ovation finale, debout bien sûr. Et dont elle fera profiter sa maman en la faisant, comme toujours, monter sur scène auprès d'elle...
Zéna ZALZAL 31/07/2015
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Merci pour cet article, qui nous fait vivre l'ambiance de ce concert, avec très peu de décalage.
RépondreSupprimerUn autre très belle article sur le passage de Mireille à Byblos. Merci.
RépondreSupprimerCet article comme le précédent article écrit sur le passage au Liban, a pour source "L'orient le jour", merci ! Il faut donc dire un grand merci aussi à Google et autres moteurs de recherche. ;)
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