jeudi 11 décembre 2014

Mireille Mathieu fait condamner France Télévisions


Source : Le Monde.fr avec AFP | 08.12.2014 à 17h56 • Mis à jour le 09.12.2014 à 11h44.
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Mireille Mathieu a fait condamner France Télévisions en diffamation pour des propos diffusés en septembre 2012 dans l'émission « On n'est pas couché », qui reprenaient des déclarations de la chanteuse à la télévision russe sur le sort des Pussy Riot.
Mireille Mathieu demandait au total 100 000 euros de dommages et intérêts. France Télévisions et son PDG, Rémy Pflimlin, ont été condamnés mercredi 3 décembre à lui verser 5 000 euros de dommages et intérêts et 4 000 euros pour les frais de justice.

UNE INTERVIEW TRONQUÉE
Mireille Mathieu, très populaire en Russie, avait été interviewé par la chaîne russe Tsentr en août 2012. Elle s'exprimait sur les chanteuses du groupe Pussy Riot, condamnées à deux ans de camp de travail pour une « prière punk » contre le président Poutine.
Elle jugeait alors ces « jeunes filles un peu inconscientes » et qualifiait de « sacrilège » le fait d'avoir choisi la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou pour protester.
Peu après l'interview en Russie, la chanteuse s'était toutefois fendue d'un communiqué affirmant qu'une partie de l'entretien avait été coupée au montage, ce qu'avait reconnu la télévision russe, le 5 septembre. Dans l'entretien initial, Mireille Mathieu avait en effet réclamé l'indulgence à l'égard des Pussy Riot en déclarant : « Mais étant femme, artiste et chrétienne, je souhaite la clémence ».

« UNE ÉVIDENTE MALVEILLANCE » DE L'ÉMISSION
Toutefois l'émission « On n'est pas couché », enregistrée le 8 septembre 2012, avait raillé la chanteuse, ne tenant pas compte de son communiqué, pourtant déjà diffusé.
Lire aussi : Mireille Mathieu, les Pussy Riot et la censure de la télé russe
Dans leur jugement, les juges soulignent que les propos tenus dans l'émission de Laurent Ruquier l'ont été « avec la plus grande légèreté et une absence caractérisée de prudence dans l'expression ». Ils soulignent également :

« une évidente malveillance à l'encontre de Mireille Mathieu, dans le but de la discréditer aux yeux du public, et ce au mépris de la vérité au moyen d'une dénaturation des faits qui ne saurait aucunement être légitimée par un droit à l'humour invoqué en défense ».



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