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jeudi 4 mars 2021

Mireille Mathieu - Nouvel album - réédition de 1966 !

 


En mars-avril 2021 doit sortir la réédition du premier album de Mireille Mathieu en version physique, CD et Vinyle. Il est déjà disponible depuis le 18 décembre 2020 en téléchargement et streaming. L'édition 2020/2021, compte 19 chansons contre 12 pour l'édition originale de 1966 et porte le nom qui fait référence à l'édition USA de 1966, voici la présentation du disque par Johnny Stark :

Voici le premier grand disque de Mireille Mathieu. C'est évidemment un important évènement dans sa jeune carrière, mais c'est aussi un anniversaire puisqu'il est la consécration de sa première année d'efforts dans le métier de la chanson.

Il y a un an Mireille Mathieu chantait comme un oiseau sauvage. C'était un diamant brut plein de merveilleuses promesses, mais dont la taille se révélait fort délicate si l'on voulait en faire le plus beau joyau de la chanson. Ce disque a une valeur historique dans le sens où je peux dire que la première facette du diamant est taillé.

Mireille Mathieu a fait des progrès considérables aussi bien dans la maîtrise de sa voix que dans l'affermissement de sa personnalité, mais le chemin est encore long avant d'aboutir à l'extraordinaire perfection dont elle est capable. C'est dire que pour moi, Mireille Mathieu n'est qu'une débutante, il ne saurait d'ailleurs en être autrement après une aussi brève carrière.

Ce disque est bon parce qu'il est vrai; il est émouvant parce qu'il est le fruit du travail acharné d'une jeune artiste parfaitement résolue à n'arriver que par son talent.

Mireille Mathieu n'a pas de fans, elle n'a que des amis. Je sais qu'elle les touchera au cœur pendant les douze chansons que voici. Je fais entièrement confiance à la sensibilité et à l'instinct prodigieux du public pour savoir, mieux que quiconque, apprécier les qualités profondes de ce 33 tours.  

Johnny Stark.





mercredi 22 juillet 2020

MIMI-BIRTHDAY 2020 - Mireille Mathieu et Johnny Stark !

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Mireille et Johnny les premières rencontres



première rencontre :

« ...M. Colombe, n'oublie pas la petite Mireille. Quand Enrico Macias s'annonce pour un gala au mois de juillet 1965, il demande à l'organisateur de la faire passer en première partie... »

« ...Après avoir chanté, je reste dans les coulisses...l'organisateur du gala accueille, venant de la salle, un grand Monsieur qui vient saluer les artistes...et, tout à coup, son œil tombe sur moi. En deux enjambées, il me rejoint :
_ Alors, c'est vous, la petite demoiselle d'Avignon...vous avez une voix. Mais vous avez besoin de la travailler.
_ Je sais, Monsieur.
_ Et vous voulez devenir chanteuse ?
_ Je ne veux que ça !
Il me regarde en souriant et je dois lever la tête bien haut pour croiser son regard bleu.
_ Bien. Je m'appelle Johnny Stark. On vous écrira...
Chaque jour, je guette le facteur, en attendant une lettre qui n'arrive jamais... »

« ...en scène, isolée dans les projecteurs et sous l'œil des caméras pour la première fois de ma vie, en les tendant, mes bras, vers le public, j'ai l'impression extraordinaire, jamais ressentie encore, de le frôler de mes doigts, d'avoir pour lui le cœur dans les mains.


Cela se passe à la mi-temps du match de Rugby retransmis par Télé-Dimanche. Dans la salle, je sens comme une explosion qui me submerge... »

« ...Un grand monsieur se fraye un chemin jusqu'à moi. Je le reconnais tout de suite, ce colosse, avec des favoris, des yeux bleu ciel, une allure de cow-boy. Il se penche vers moi, me prend les mains et me dit :
_ Vous me reconnaissez ?
Si je le reconnais ! Johnny Stark ! Si j'osais, je lui dirais qu'il a du toupet ! Ça fait des mois que j'attends sa lettre !
_ Vous aviez dit que vous m'écririez !
_ J'ai eu beaucoup à faire mais tout à l'heure, j'étais devant mon poste de télévision. Vous passez très bien à l'image. Je sursaute : mais c'est ma petite Avignonnaise !...Je fonce, me voilà, et on reprend la conversation où nous en étions.
Il me fait rire. Avec lui, je me crois dans un film !... »


« ...Ah ! Si Johnny Stark veut bien s'occuper de vous, c'est une chance, me dit Nanou Taddei. Parce que lui, c'est un grand professionnel. Il s'est occupé d'Yves Montand, de Mariano, de Tino Rossi, de Line Renaud, de Johnny Hallyday... »

« ...Mireille Mathieu et Georgette Lemaire sont ex aequo !...
Le cow-boy revient vers moi :
_ Alors Mademoiselle d'Avignon, heureuse ?
_ Pas tout à fait. C'est à refaire.
_ Et oui ! Tout est toujours à refaire dans ce métier. Si vous ne comprenez pas ça, il vaut mieux abandonner tout de suite.
Je fais non de la tête, je veux continuer.
_ Alors, me dit le cow-boy, je vais aller voir vos parents, on partira ensemble.
_ J'ai mon billet pour demain.
_ Si ça ne vous fait rien, mademoiselle, nous partirons un peu plus tard et en pullman. Par le train bleu.
_ Il me semble que le cow-boy m'entraîne dans un rêve... »


« ...Quand nous arrivons à la croix des oiseaux, l'œil de M. Stark
s'arrondit. Evidemment, chez nous, c'est très petit et plein comme un œuf. La famille s'est groupée autour de papa, qui a mis son costume bleu foncé, celui du dimanche. Et il a, à son habitude, gardé le chapeau sur la tête. Le bloc des Mathieu. En face, tout seul, le cow-boy ; et moi, entre les deux...
...Votre fille a un diamant dans la voix, monsieur Mathieu, mais il est brut, il faut le tailler. Oui, elle a une chance de faire carrière, mais une chance, vous savez, ce n'est rien. C'est ça (et il montre le bout de son ongle). Ce qui compte, c'est le travail. Et le travail, c'est ça (et il montre toute la longueur de son bras jusqu'à l'épaule). Ce n'est pas un métier facile.
_ Je sais, monsieur Stark. Mais, ma fille, c'est une besogneuse. Elle fera tout ce qu'il faut.
_ Ce qu'il faut, ce n'est pas rien, monsieur Mathieu. C'est travailler sa voix, son corps, ses gestes ; elle a tout à apprendre... »

« ...Si vous êtes d'accord, je vais faire préparer un contrat, mais c'est vous, monsieur Mathieu, qui devez signer, Mireille étant mineur. Pour plus de tranquillité, vous montrerez ce contrat à quelqu'un de votre entourage.
_ Oui, à monsieur Colombe. C'est lui, avec le comité des fêtes, qui a soutenu Mireille et l'a envoyé à Paris... »


« ...Un seigneur. J'ai souvent entendu dire de Johnny Stark. Un seigneur, pour son faste, sa façon de recevoir, ou de se faire servir, la main toujours généreuse en pourboires pour les uns, en cadeaux pour les autres ; mais un seigneur redoutable aussi, avec son exigence, sa ponctualité de roi qui ne lui fait admettre aucun retard, sa mémoire d'éléphant qui ne lui fait oublier aucune offense ni aucun bienfait, mais qui le rend aussi très gai convive, plein d'anecdotes, doté d'un grand sens de la farce. Se souvenant de qui aime quoi, pigeant tous les accents du monde, peut-être parce qu'il a beaucoup bourlingué. Il est le champion des blagues au téléphone. Des vedettes averties se sont laissées prendre au piège de ses personnages (un impresario argentin promettant le Pérou ou un admirateur Arabe fournissant le harem...), tout au moins le temps d'une communication. Mais il ne faut pas se fier à ces plaisanteries. Quand il dit et fait, selon son propre terme, des âneries, c'est pour masquer son inquiétude, des tracas, des soucis, qu'il cache même à des intimes. J'ai mis du temps à le comprendre, alors que, moi-même, je suis très secrète ; que d'instinct, lorsque je l'ai rencontré, mon expérience des êtres étant nulle, j'ai mis toute ma confiance en lui. Moi, si craintive, je n'ai eu peur ni de son allure de géant, ni de sa tache de vin qu'il a de naissance sur sa joue gauche, ni de sa voix qui enfle volontiers dans une colère vraie ou pas... »





Source : le livre "Oui Je crois" unique biographie de Mireille Mathieu officielle et de plus très sérieuse. Auteurs : Mireille Mathieu et Jacqueline Cartier. Chez Robert Laffont.







Article par : Nadine et J-P relecture.

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samedi 10 janvier 2015

jeudi 24 avril 2014

Hommage à Jonny Stark.

Photos droits réservés : Abilène Disc. 
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Qui êtes-vous Johnny Stark?


Qu'on l'aime ou qu'on le déteste, tout le monde est unanime : Johnny Stark est le plus dynamique des imprésarios, le plus grand des managers dans le show-business.
C'est un colosse aux yeux très vifs, gris, verts ou bleus, très bleus, selon les jours, avec des favoris un peu roux et une tignasse blonde légèrement argentée.
Il pourrait être Tarzan avec ses cheveux dans le cou, son corps d'athlète, sa souplesse et sa démarche de félin.
Il pourrait aussi sortir tout droit d'un western de John Wayne.
Quand on le verra arriver la première fois à Avignon, chez les Mathieu, les petits le prendront
pour le héros de Bonanza, la série qui passait à la télévision.
Il pourrait également être Américain, Hollandais, -Scandinave, Allemand, bref un nordique.
Il est tout simplement Cannois.
Il a vécu en Corse, puis sur la côte d'Azur, entre Cagnes-sur-Mer et Antibes, et principalement à Cannes où il fréquentait l'école de La Bocca.
Signe particulier : il a une envie sur la joue gauche, de naissance.
Il tient sa haute taille de son arrière-grand-père paternel, un géant de 1,92 m qui, bien qu'Alsacien, était maquignon au Texas (U.S.A.).
Son père qui, lui aussi, dépassait le 1,80 m, était horticulteur. Il avait des propriétés à Cagnes et passait des journées entières dans ses serres à combiner des mariages de fleurs. Il a créé ainsi un pois de senteur très long, unique au monde. Il travailla» avec les Américains. C'était un homme très dur qui criait beaucoup après son fils et le menaçait sou-
« Il le fallait, reconnaît aujourd'hui Johnny. J'étais un petit monstre bagarreur, voulant toujours avoir raison. Le genre de garçon que je n'aimerais pas avoir. Je devais toujours commander, sinon c'était la bagarre pour obtenir ce que je voulais. J'avais les cheveux longs comme un hippy. »
Sa mère, également très grande – 1,72 m – était très douce et gentille. « Elle me dominait par sa douceur, se souvient Johnny. J'étais comme fasciné par sa voix toujours calme. Du coup le garçon turbulent que j'étais se transformait en agneau. » Cette mère qu'il adorait est morte trop tôt à Nice, à l'âge de trente-trois ans, alors qu'il n'en avait que treize lui-même. Il sera marqué pour la vie par cette disparition prématurée, et ne s'en remettra jamais. Du coup, il devient un révolté, travaille beaucoup moins bien en classe et se dresse systématiquement contre tout, d'autant plus que personne ne s'occupe vraiment de lui. C'était un très mauvais élève, mais un garçon très débrouillard. Grâce à son initiale S, il parlait toujours après les autres et résumait ce qu'ils avaient dit. Et puis, c'était un excellent joueur de football, car, à quatorze ans, il avait déjà sa taille d'adulte et pesait 70 kilos, un poids qu'il a conservé jusqu'à l'âge de trente ans.
Ce « dur » était, en revanche, et est resté un tendre. Très émotif, la lecture d'un simple fait divers le bouleverse. Mais il ne le montre pas ; il camoufle. C'est également un grand timide : c'est pour cela qu'il paraît méchant et terrible. En réalité, son cœur est plein de l'amour et de la tendresse dont il a été sevré par la mort brutale de sa mère.
Ce manque d'affection maternelle va être, par contrecoup, la cause d'une certaine précocité dans ses relations féminines. Il paraît plus que son âge et, à quinze ans, pour lui, c'est « jupons volent ! » On le met à la porte de l'école. Alors, son père décrète :    
– Vas-y, travaille !
Une dame de quarante-deux ans, très bien de sa personne (« Pour moi, alors, c'était une vieille dame ! ») l'engage sur son yacht. Ses fonctions consistent à laver le pont, faire un peu la popote et servir à table. Il le fera pendant huit jours. Le neuvième jour, c'est lui qu'on servira à table, aux côtés de la patronne ! Il a tout juste seize ans.
Pendant un an, il fera un peu tous les métiers pour se faite de l'argent de poche : livrer des fleurs, presser des jus de fruits au « Pam-Pam » de Juan-les-Pins, s'occuper de l'entretien en jardinage de certaines propriétés et à l'occasion de leurs propriétaires du sexe faible.
« Bref, l'affreux jojo », reconnaît-il.
En 1940, à la débâcle, il se fait remarquer en insultant les Italiens et les Allemands des Commissions d'Occupation qui s'installent sur la côte. « Comme tous les Alsaciens, quoique du Midi, je n'aimais pas les Allemands. J'ai attendu dix ans avant de me décider à acheter une Mercedes ».
En 1941, à dix-sept ans, il s'engage comme volontaire en Afrique du Nord. Période héroïque dont il refuse catégoriquement de parler, moins par modestie que parce qu'il estime qu'il n'a fait que son devoir. Il apprendra ce qui est devenu son métier au contact des troupes américaines et de leurs spectacles aux armées. Il apprendra du même coup à voir très grand... à l'américaine !
La paix revenue, il rêve de soleil, de tranquillité, de pêche à la ligne. Il veut oublier la guerre et son concert de sang, de feu, de violence. Désaxé, désorienté, il traîne entre 1944 et 1946 à Hong Kong, un nom plein de mirages. Il y ramasse un peu de pécule et revient à Cannes en mai 1946. Il n'a que vingt-deux ans et prépare pour le 15 août de la même année son premier gala intitulé : « La nuit des vedettes », alors que, sans le savoir, à 220 kilomètres de là, Mireille Mathieu voit le jour à Avignon. Pour sa première affiche, il a réuni le plus beau plateau du monde : Edith Piaf (cachet 70 000 F de l'époque), Yves Montand (40 000). Lily Fayol (50 000), Reda Caire, Marie Bizet, Johnny Hess et l'orchestre d'Aimé Barelli. plus une partie sportive avec Marcel Cerdan. Laurent Dauthuille. Robert Charron, etc. Roland Toutain, qui devait présenter le spectacle au stade des Hespérides, à Cannes, y débarquait attaché par un pied à un hélicoptère. Johnny avait fait peindre les barrières du théâtre en ripolin. les chaises et les billets de couleurs différentes, en bleu, rose et vert, et il avait fait faire le programme par Emmanuel Bellini. Bref, il n'avait pas réfléchi au budget et l'addition se révèle très lourde. Il perd un million de l'époque, parce qu'il s'était pris pour Cecil B. de Mille.
« On apprend ainsi le métier », conclut-il avec philosophie.
Très généreux, faisant toujours les choses en grand, il ne tardera pas, malgré tout, à devenir le Bruno Coquatrix de l'époque. Il organise des tournées avec Tino Rossi, Luis Mariano, Roger Pierre et Jean-Marc Thibaut, Gloria Lasso, Dalida et Marino Marini, un inconnu qui lui rapporte beaucoup d'argent avec lequel il va se constituer une collection de tableaux de maîtres. Il revendra ses toiles, un jour, pour régler des dédits, parce que Ray Charles aura raté un avion. Johnny Stark est un joueur invétéré qui
n'hésite pas à jouer sa vie à pile ou face, puis à recommencer. Il crée le Théâtre de Verdure de Cannes en séduisant François André, le célèbre roi
des casinos.
– Tu le veux, mon petit, lui dit M. André. Fais-le... Mais tu n'esquinteras surtout pas mes plantes.
– Oh non, j'aime trop les plantes ! répond le fils de l'horticulteur.
En 1947, il engage au Théâtre de Verdure de Juan-les-Pins et pour la Corse tout un programme avec Edith Piaf, encore en vedette, et Jil et Jean en vedette américaine. Marcel Cerdan, l'ami de la chan­teuse, suivait la troupe partout. Le programme était présenté par un grand chien fou, un inconnu du nom de Philippe Clay.
– J'étais très joueur, quand je n'avais pas d'argent, me raconte Johnny Stark.
– II ne faut pas se laisser entraîner quand on va au casino avec lui, me conseille Roger Setti qui fut « Jean », le compère de « Jil ». Il nous emmenait au casino de Nice tous les soirs. Pour sortir, il prétex­tait à sa femme la signature de contrats. Celle-ci le fouillait avant son départ de la maison. Lui cachait son fric dans ses chaussettes. Quand on gagnait, on prenait l'autocar pour rentrer à Cannes. Si on perdait, c'était le taxi ! Monsieur n'avait plus le moral pour supporter le voyage en autocar.
Il est terriblement superstitieux, poursuit Roger sur sa lancée. Un jour, nous prenons la micheline pour Nice. Je lui raconte une histoire drôle pour passer le temps. Au casino, on me prête une cravate. Nous jouons, nous gagnons ! Le lendemain, il arrive habillé exactement comme la veille. Dans la miche-line, il m'ordonne de m'asseoir à la même place que la veille et me demande de lui raconter la même histoire drôle. Je ne comprends toujours pas lorsqu'il insiste, au casino, pour que l'on me prête également la même cravate que la veille. Résultat : nous avons quand même perdu ! Chaque fois qu'il voulait gagner, il m'obligeait à retenir mon souffle et m'interdisait de respirer pendant que la boule tournait... Car, il était arrivé une fois qu'il gagne ainsi !
Stark s'occupait alors d'Yves Montand. Il s'était acheté un triporteur Peugeot et faisait son affichage lui-même avec l'aide de deux copains, un boxeur et un camarade de régiment. Il noyait la côte sous ses affiches. C'est ainsi que Loulou Gasté, épaté, le découvre un jour et lui demande de collaborer avec lui pour s'occuper de Line Renaud. Stark monte alors à Paris où la chaleur et le soleil de Cannes lui manquent horriblement. Il faudra le succès mondial de « Ma Cabane au Canada » pour lui réchauffer le cœur, un an après. Cela lui donne des ailes, et il décide de s'en servir pour voler seul.
Un soir de 1960, à l'Alhambra, c'est la rencontre avec Johnny Hallyday, un pur-sang impétueux dé­chaînant sifflements et acclamations dans une salle surchauffée et divisée. Johnny le prend en main et le catapulte vers le succès dans une ascension fulgurante. Plus tard, c'est au tour de Sylvie Vartan et Hugues Aufray. Puis vient le divorce avec le couple Hallyday parce que Stark refuse de partager « avec les copains » la barre du navire.
Dans le show-business, on murmure alors que Johnny Stark est fini. C'était mal le connaître. Pour se prouver à lui-même et aux autres qu'il est toujours le plus grand et le meilleur, il cherche à faire quelque chose d'exceptionnel. Et c'est la rencontre avec Mireille Mathieu qui va signifier un nouveau départ et une nouvelle vie pour tous les deux, un conte de fées qui est loin d'être terminé...

Extrait du livre de Vicky Vance

Merci à mFrance pour ce texte et le montage photo




Кто же Вы, Джонни Старк?


Его можно любить или ненавидеть, однако в одном все мнения сходятся: Джонни Старк – самый энергичный импресарио и самый великий человек в шоу-бизнесе.
Джонни – великан с очень живыми  серыми, голубыми или зелеными, в зависимости от настроения, глазами, рыжеватыми бакенбардами и  светлой, слегка посеребренной сединой шевелюрой.
Он вполне мог бы быть Тарзаном со своими волосами на шее, атлетическим телосложением, гибкостью кошачьей походки.
Он мог бы также быть героем вестерна Джо Уэйна. Когда же он впервые приедет в Авиньон, малыши семьи Матье примут его за героя Бонанзы (сериал, который он часто смотрели по телевизору).
Его нордический типаж делал его с одинаковой легкостью похожим на американца, голландца, жителя Скандинавии или же немца.
А он был всего лишь жителем Канн.
Джонни жил на Корсике, затем на Лазурном берегу между городками Кань-сюр-Мер и Антибами, но большую часть времени он провел в Каннах, где учился в школе Ля Бокка.
Особые приметы: с рождения у него было родимое пятно на левой щеке.
Свой высокий рост Джонни унаследовал от прадеда по отцовской линии – гиганта 1,92 см, выходца из Альзаса, перекупщика лошадей в Техасе.
Его отец, ростом свыше 1,80 см занимался садоводством в своих владениях в Кань, где проводил все дни в теплицах, занимаясь помимо прочего выведением новых видов цветов. Он создал единственный в мире по своей величине душистый горошек. Отец работал с американцами. Это был достаточно жесткий человек, часто повышающий голос и угрожающий сыну.
«Это было необходимо, - признал однажды Джонни, - я был маленьким драчливым монстром, желающим всегда быть правым. Таким сыном, которого я сам никогда не хотел бы иметь. Я всегда должен был командовать, чтобы получить желаемое, в противном случае завязывалась драка. Тогда я носил длинные волосы, как хиппи».
Мать Джонни – женщина 1м72 см ростом была очень мягкой и милой. «Она брала надо мной верх своей нежностью, - вспоминает Джонни, - Я был словно околдован ее неизменно спокойным голосом. В одно мгновение неугомонный мальчишка, которым я и был, превращался в кроткую овечку».
Джонни обожал мать, которая слишком рано ушла из жизни в Ницце, возрасте 33 лет, в то время как ему исполнилось только 13.
Джонни сохранил на всю жизнь в своей душе боль от этой преждевременной утраты.
Он становится бунтарем, практически не уделяет времени  учебе, постоянно восстает против всего, что его окружает. К тому же, фактически никто им не занимается.
Это был плохой, хоть и очень смышленый ученик. Благодаря своей фамилии, начинающейся на С, он отвечал после многих и прекрасно резюмировал то, что уже было сказано. Помимо этого, Джонни великолепно играл в футбол. В 14 лет он уже был ростом с взрослого и весил 70 кг – вес, который он сохранил до 30 лет.
Внешне суровый, Джонни так и остался мягким человеком. Очень эмоциональный: его могло взволновать прочтение  газетной хроники, но он никогда этого не показывал, маскируя свои истинные чувства. Джонни также на редкость застенчив, из-за чего его часто считали грозным и даже злым.
На самом же деле, он обладал любящим и нежным сердцем, так и неоправившимся от ранней смерти матери.
Смерть матери стала также причиной его ранних любовных интрижек с женщинами. Он выглядел старше своих лет и в 15 лет уже имел репутацию обольстителя. Его выгоняют из школы и тогда отец  решает:
- Ну давай, иди работать!
Одна дама 42 лет обратила внимания на Джонни («В то время она казалась мне старушкой») и приняла его на работу на свою яхту.
В обязанности Джонни входило: мыть палубу, подавать на стол и поддерживать разговор, чем он и занимался в течение недели. На 9 день подавать еду стали уже ему, так как Джонни занял свое место рядом с хозяйкой яхты. А ведь ему было всего лишь 16!
Следующие 2 года он брался за любую работу, чтобы немного заработать на карманные расходы: доставлять цветы, готовить свежевыжатый сок в «Пам-Пам», работать по уходу за садом хозяев и, преимущественно, хозяек.
«Короче, отвратительный Жожо» - признает он сам.
В 1940 году его заметили из-за оскорбления итальянцев и немцев, принадлежащих к Комитету по Оккупации.
«Как и все эльзасцы, пусть даже будучи родом с юга, я не выносил немцев. Я ждал 10 лет, прежде чем решиться и купить себе Мерседес».
В 1941 году он записывается волонтером в Северную Африку. Героический период, о котором он категорически отказывается говорить: не столько из скромности, сколько из-за того, что считает это выполнением своего долга.
Поддерживая контакт с американскими группами, устраивающими концерты в армии, Джонни научится тому, что станет впоследствии его профессией....в американском стиле.
С возвращением мира, он мечтает о солнце, спокойствии и рыбалке. Хочет забыть войну с ее кровавым, огненным и жестоким концертом.
Выбитый из колеи, потерянный он проводит 2 года (с 1944 по 1946) в таинственном Гон-Конге, где зарабатывает немного денег и возвращается в мае 1946 года в Канны.
Джонни всего 22 года и он готовит свой первый гала-концерт «Звездная ночь», который должен состояться 15 августа. Он еще не знает, что всего в 220 километрах от него в Авиньоне впервые открывает для себя мир малышка Мирей Матье.
Для своей первой афиши Джонни собрал все самые известные имена: Эдит Пиаф, Ив Монтан, Лили Файоль, Реда Каир, Мари Бизе, Джонни Эс, оркестр Эме Барелли, а также спортивная часть с Марсель Серданом, Лораном Дотюилем, Робером Шэроном и Роландом Тутэном, который должен был представить спектакль на стадионе «Эсперид» в Каннах, прибыв туда, прицепленным за ногу к вертолету.
Джонни заставил покрасить ограду театра эмалевой краской, стулья и билеты разных цветов: голубые, розовые, зеленые, а программку концерта ему подготовил Эммануэль Беллини. Короче, он вовсе не подумал о бюджете, и счет оказался слишком большим. Джонни теряет миллион, посчитав на мгновение себя Сесилем Демиллем. «Именно так учатся профессии», - философски отметил он.
Очень щедрый, делая каждую мелочь с большим размахом, он вскоре станет, не смотря ни на что, аналогом Брюно Кокатрикса. Джонни организует турне таких звезд, как: Тино Росси, Дуи Мариано, Далида, Роже Пьер и Жан-Марк Тибо, Глория Лассо, Марино Марини, незнакомец, принесший ему много денег и с которым они смогут основать коллекцию картин. Однажды Джонни продаст свои картины, чтобы оплатить неустойку, потому что Рей Шарль опоздал на свой самолет…
Джонни Старк – закоренелый игрок, который, не мешкая ставит на кон свою жизнь, чтобы потом вновь все начать сначала.
Он создает театр Вердюр в Каннах, уговорив Франсуа Андре, известного короля казино:
- Ты хочешь этого, малыш, - сказал ему Андре, ну так делай… Вот только не испорть мои растения.
- О нет, я слишком люблю растения, - ответил сын садовода.
В 1947 году он готовит целую программу со своим театром для Корсики с выступлением в качестве гвоздя программы  Эдит Пиаф, а также  американских звезд Джил и Жан. Мишель Сердан – приятель Эдит Пиаф всюду следовал за труппой.
Программа была представлена негодником, тогда еще  незнакомцем по имени Филипп Клей.
- Я был большим игроком, когда у меня не было денег, - рассказывает Джонни Старк.
- Нельзя дать увлечь себя. когда идешь с ним в казино, советует мне Роже Сетти, бывший «Жаном», приятелем «Джима». Он каждый вечер водил нас в Казино в Ницце. Чтобы выйти из игры, он ссылался на необходимость подписи жены на контрактах. Жена обыскивала его с головы до ног перед выходом из дома. Он же прятал деньги в носках. Когда мы выигрывали, то садились в  автобус, чтобы вернуться в Канны, а проиграв, возвращались на такси. У Мсье не было настроения ехать на автобусе.
Он жутко суеверен, продолжал Роже. Однажды мы поехали в Ниццу на поезде. Я рассказываю ему забывную историю, чтобы убить время. В казино мне одолжили галстук. Мы играем, мы выигрываем. На следующий день он приходит одетым в точности, как накануне. В поезде, он заставил меня сесть на то же самое место, что и днем раньше и рассказать ту же самую историю. Я все еще ничего не понимаю, когда он настаивает уже в казино, чтобы я одолжил тот же самый галстук. Результат: мы все же проиграли…
Каждый раз, когда он хотел выиграть, он заставлял меня задержать дыхание, запрещая вздохнуть пока шарик крутился… Все это потому, что однажды он таким образом выиграл!
В то время Старк занимался Ивом Монтаном. Он купил себе Пежо и сам развешивал афиши с помощью двух своих приятелей: один боксер и второй – приятель по полку. Все побережье утопало в его афишах.
Так он познакомился однажды с пораженным до глубины души Лулу Гасте, который предлагает ему сотрудничество, чтобы работать над карьерой Лин Рено.
Старк отправляется в Париж, где ему безумно не хватает каннского тепла и солнца.
Лишь спустя год ошеломляющий успех «Моя хижина  Канаде» согрел ему немного сердце.
Этот успех окрылил Джонни и он решил лететь дальше самостоятельно.
Однажды вечером в 1960 году в Алламбра он встречает Джонни Оллидея, чистокровного безумца, вызывающего свист и приветственные возгласы в чересчур разогретом и разделенном пополам зале.
Джонни берет его в свои руки и молниеносным броском подкидывает к вершине успеха. Затем наступает черед Сильви Вартан и Хьюго Офре.
Наступает развод с четой Оллидея, потому что Старк отказывается поделить между приятелями «штурвал корабля».
В шоу бизнесе начинают шептаться, что для Джонни Старка это конец. Как же плохо они его знали! Чтобы доказать всем и, в первую очередь, самому себе, что он все еще самый лучший и известный, Джонни ищет что-то совершенно особенное.
Именно встреча с Мирей Матье станет началом нового пути, новой жизни для них двоих, волшебной сказки, которая еще только начинается….

Отрывок из книги Вики Ванса «Мирей Матье»


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mercredi 29 mai 2013

Johnny Stark vu depuis la Russie.

Russie
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La valse des temps ressemble au cercle vicieux que tu es incapable de briser… tu valses, tu tournes jusqu`à l`épuisement et pendant ce moment-là, le temps passe sans s`arrêter, il te sourit d`un sourire ironique, un peu amer et continue sa course sans se retourner. Quand tu réalises enfin que tu tournes en rond dans cette valse infinie, tu vois que le passé est déjà bien loin. Tu as parcouru une bonne moitié du chemin sans t`en apercevoir…
A un moment donné de sa vie, chaque personne se pose la même question : qu`est-ce qui va rester de moi, quand  je ne serai plus là ?
La réponse est bien simple – les souvenirs…une multitude de ces petites choses qui sont pourtant les plus précieuses car la personne est vivante tant qu`elle vit dans les cœurs et les souvenirs des gens qui l`aiment…
Tu peux changer ta vie, ton apparence, ton caractère mais tu ne pourras jamais tricher avec tes souvenirs. Ils sont toujours là, à côté de toi, tels juges silencieux et éveillés…








Johnny Stark ou bien Pépé Jo comme l`appelait Mireille.
Je dois avouer que je me suis pas mal cassé la tête avant de me mettre à la rédaction de cet article car tant de choses ont été déjà bien dites et écrites à son propos et je ne voulais surtout pas les répéter. Alors, j`ai décidé de partager des souvenirs liés à Johnny et son image.

Passionnée par Mireille et son talent depuis mon enfance, j`ai assez longtemps ignoré Johnny et son rôle dans sa vie et sa carrière. Je n`avais aucun doute que la destinée de Mireille était chanter et offrir la joie, le bonheur et la paix à tous ceux qui l`écoutaient.
Certes, je connaissais le nom de Johnny Stark, je savais qu`il était son manager, son ami et c`est tout
– basta – point barre.
D`ailleurs, il y avait très peu d`informations sur lui dans la presse russe. On ne pouvait trouver que quelques articles mentionnant que Mireille Mathieu tant attendue en Russie était venue accompagnée de son impresario, sa tante ou sa sœur…
Ayant une fois demandé plus d`informations à une amie admirant autant que moi Mireille – je n`ai obtenu qu`une réponse assez vague : "ah, Johnny, c`était bien un imprésario qui travaillait avec Mireille depuis ses débuts et il l`a pas mal aidée au départ. Il est mort en 1989, - il me semble…"
Voilà... Pour moi, cette question était close pour de longues années jusqu`au jour où j`ai trouvé à Paris le livre de Mireille « Oui, je crois »… (Unique biographie officielle concernant Mireille Mathieu à ce jour. "Ndr")
Comme j`avais encore une demi-journée avant de prendre mon train, je me suis installée au calme dans le jardin du Luxembourg et me suis plongée dans la lecture. Peut-être c`était la magie de l`automne avec son odeur des châtaignes et des feuilles valsant dans l`air sous le souffle léger du vent mais le temps s`était cristallisé autour de moi. En tournant les pages du livre, un peu jaunies par le temps, je retrouvais une autre Mireille, celle que je ne connaissais pas encore et avec elle, tous ceux que je ne connaissais pas du tout : sa famille, ses amis et, bien sûr, Johnny. C`est d`ailleurs l`image de Johnny qui m`a le plus frappée par sa vivacité et son charme. J`avais bien l`impression de le connaitre depuis longtemps et de même, j`avais honte de ne pas l`avoir connu avant…
De retour en Russie, j`ai commencé à chercher des informations sur lui sur des sites français qui étaient beaucoup plus riches en information que les moteurs de recherches russes. 
Pourtant, je me méfiais toujours de la presse qui donnait des informations contradictoires, pas toujours véritables et souvent en quête de sensation l`imagination ne manquait pas aux journalistes…
Ainsi, il ne me restait donc que quelques faits biographiques que chacun pouvait facilement trouver : Johnny Stark surnommé également par ceux qui le connaissaient Le colosse au cigare, L'Américain, papa Stark, pépé Jo, le Butch, le cow-boy, Monsieur 15 %..., né le 29 août 1922 et mort le24 avril 1989 à Paris.  Fils du colonel Stark, un notable alsacien, et d'une Corse. La mère de Johnny Stark était douce et gentille, elle est morte toute jeune à l'âge de trente-trois ans. Johnny Stark qui adorait sa maman ne s'en remettrait jamais. Adolescent, Johnny avait un caractère difficile comme si par son comportement il voulait lancer un défi à la société. Fin des années 40, il apprend le métier d`impresario en travaillant par la suite avec Tino Rossi, Luis Mariano, Roger Pierre et Jean-Marc Thibault, s'occupe de Gloria Lasso, Sylvie Vartan, Johnny Halliday, Michel Delpech et, bien sûr, Mireille Mathieu
 Sa phrase devenue célèbre – « Je suis un homme très simple qui mène une vie très simple, j'aime mon travail... la seule chose qui me mette en colère, c'est qu'on écrive mon nom avec un C... »
 Toutes ces informations officialisées ne rajoutaient pratiquement rien de nouveau à l`image de Johnny et moi j`avais envie de connaitre plus de choses sur son caractère et sa personnalité. 
 Un jour, en parlant avec mon professeur de français, je lui avais posé la même question qui me taraudait toujours : que connaissez-vous sur Johnny Stark ? Comment est-il ?
-  "Ecoute, Johnny était un homme extraordinaire et très généreux. On le prenait parfois pour un fou car il avait le courage de réaliser des projets que les autres jugeaient impossibles". 
Qu`est-ce que j`étais contente ! Au moins la, je vais me faire plaisir en posant des milliers des questions qui foisonnaient dans ma tête et auxquelles j`aurai des réponses ! 
- Génial ! Vous connaissez Johnny ? Pourriez-vous me parler plus de lui ? 
Pourtant la réponse m`a beaucoup surprise car je n`y avais jamais pensé auparavant :
- Mais je ne connais pas Johnny, enfin, pas plus que tu l`imagines, peut-être. Je l`ai vu une fois dans ma vie mais cela m`avait suffi pour affirmer que c`était un homme extraordinaire que j`admire et qui est toujours dans ma mémoire à cote de l`image de Mireille... Et tu vas certainement me poser la question du pourquoi, alors si tu veux "écoute" : ...

***
Attirée par la beauté et le charme de la petite Française en 1968 où je l`ai rencontrée pour la première fois à Saint-Pétersbourg, je peux dire que j`ai suivi la carrière de Mireille depuis ses débuts.
Dans les années 70 Mireille devait se produire dans le théâtre Bolchoï à Moscou. C`était un grand évènement que tout le monde attendait avec impatience car Mireille apportait avec elle non seulement la magie de ses belles chansons mais aussi son charme qui lui était tout particulier. 
Dans le hall de Bolchoï, j`ai tout de suite remarqué un homme très haut avec un visage un peu soucieux et préoccupé. Son allure ressemblait à celle des Américains – un pas rapide d`un homme sûr de lui, une voix forte, des gestes rapides et précis. C`était bien lui – Monsieur Johnny Stark. 
Je le suivais des yeux. Il faisait des aller-retour dans la salle de concert, vérifiant que tout était bien installé, parlant avec des gens, gesticulant et regardant tout le temps sa montre, puis il s`était retourné derrière les coulisses car il restait peu de temps avant le commencement. 
Je m`étais arrangé avec les organisateurs russes pour pouvoir passer derrière les coulisses après le spectacle pour un petite conversation avec Mireille. Ils ont dit oui à condition que Monsieur Stark ne serait pas contre.
Lors du concert Mireille était ravissante. Elle chantait en dansant. Elle était en robe magnifique mais bien décolletée tandis que les spectateurs portaient des vêtements plus solides car il faisait assez frais dans la salle et je me disais que Mireille devrait avoir bien froid.
Monsieur Stark était revenu dans la salle de concert et y restait presque jusqu`à l`entracte en regardant Mireille chanter du fond de la salle et en faisant attention à la réaction du public. 
De temps en temps, il écrivait quelque chose sur une petite feuille qu`il tenait dans les mains. Son visage était très expressif, tantôt on pouvait y lire la joie, la fierté, tantôt une légère inquiétude et même mécontentement. Puis s`était retourné derrière les coulisses. 
Quand j`ai voulu passer voir Mireille après le concert Johnny m`a longuement regardé, puis m`a laissé passer en prévenant d`un ton sévère qu`il ne fallait pas rester longtemps car Mademoiselle Mathieu était un peu fatiguée et devrait se reposer.
En m`accompagnant vers sa porte, il ne parlait pas et son visage était redevenu sérieux et distancié. Pas d`un geste de trop, pas d`une phrase déplacée ou une remarque. Un vrai professionnel. 
Je me sentais intimidée à côté de lui mais en même temps, tout en lui faisait confiance malgré le sérieux de son visage.
Mireille – gracieuse dans sa belle robe et le châle recouvrant ses épaules, semblait être encore plus petite et fragile à côté de Johnny qui, à son tour, ressemblait à un rocher invincible, protecteur et solide. 
Avant de nous laisser parler, il a souri d`un sourire aimable, sincère et plein de sollicitude en disant que si Mireille avait besoin de lui qu`il serait là, dans la salle à côté. Puis il est sorti en m`adressant un regard attentif mais déjà moins éveillé…
Je suis restée avec Johnny Stark pas plus d`une dizaine de minutes mais j`ai gardé de lui des meilleurs souvenirs…

***

Cette rencontre date déjà plus de 30 ans, cela fait bien 24 ans que Johnny n`est plus parmi nous mais son image n`avait jamais quitté les cœurs des gens qui l`aiment et qui ont eu la chance de le connaitre. 

Texte de : Nadine G 


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