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lundi 15 août 2022

Le 15 août, les catholiques rendent hommage à la Vierge Marie en célébrant son "assomption".

 


L'assomption de Marie, si la fête a été instituée dès la fin du VIe siècle, l'Église catholique ne reconnaît cet événement comme un dogme (une vérité de foi) que depuis 1870. Il y a 150 ans, elle a affirmé solennellement que la mère de Jésus, Marie, "après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme" au ciel. Cette fête ne doit pas être confondue avec l'Ascension de Jésus.

Une fête particulièrement célébrée en France

Dans le monde, et particulièrement en France, de grands pèlerinages sont organisées vers les sanctuaires mariaux, comme comme Lourdes (Hautes-Pyrénées), la Salette (Isère), l'île Bouchard (Indre-et-Loire), Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille (Bouches-du-Rhône) ou encore Sion (Meurthe-et-Moselle).


"LA PRIÈRE"
FRIDA BOCCARA

Source vidéo : You-Tube. Chaîne :  yvettes
Pour bien entendre la vidéo, si besoin mettre sur pause le lecteur "DEEZER" dans la colonne de droite du blog. 


dimanche 15 août 2021

l’Assomption de la Vierge Marie.

  

Le 15 août, l’Eglise fête l’Assomption de la Vierge Marie. Les catholiques commémorent à cette occasion l’arrivée au ciel et le couronnement de la Mère de Dieu.


-L’Assomption est une fête importante pour les chrétiens. Mais, sait-on pour autant ce que signifie cette fête religieuse ? A travers des questions-réponses, essayons d’y voir plus clair...


Que signifie cette fête ?

-La France et bien d’autres pays ont rendu ce jour férié en l’honneur de l’Assomption de la Vierge Marie. L’Église commémore l’arrivée au ciel et le couronnement de la Mère de Dieu, « élevée en corps et en âme à la vie céleste », sans connaître la corruption de la mort. 
Des petites chapelles jusqu’aux grands sanctuaires, des foules de croyants se rassemblent à travers le monde pour célébrer cette fête.

La Bible parle-t-elle de l’Assomption ?

Le récit du départ au ciel de Marie n’apparaît pas dans la Bible, mais il constitue une tradition dès les premiers siècles, notamment chez les Pères de l’Église.

-Depuis 1950, l’Assomption est aussi ce que l’Eglise appelle un « dogme », c’est-à-dire une « vérité de foi ». 
De même que Marie a été préservée du « péché originel » (c’est-à-dire le fait que nous naissons marqués par le péché d’Adam), de même la Vierge a été préservée de la destruction de son corps et introduite immédiatement, toute entière, dans la condition de son Fils ressuscité, sans attendre comme les autres hommes la fin du monde pour retrouver son corps.

Statue de la Vierge à l’Enfant, Servantes des Pauvres

Que signifie l’Assomption pour les catholiques aujourd’hui ?

-Cette entrée dans la gloire de la « Reine de l’Univers » résonne comme une promesse faite à chacun de rejoindre un jour le Christ dans la résurrection.

-Le 15 août peut être un temps privilégié dans l’été pour confier notre vie à Marie. La Vierge est "entrée dans la gloire du ciel une fois pour toute, souligne le pape François. 
Mais cela ne signifie pas qu’elle est loin, qu’elle est détachée de nous ; au contraire, Marie nous accompagne, elle lutte avec nous, elle soutient les chrétiens dans le combat contre ce qui est mauvais dans nos vies.

Source : catholique-angers. 

jeudi 15 août 2019

15 août, Assomption de Marie.



Que fête-t-on le 15 août?


"Tous d'un même cœur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères." (Actes 1. 4) Telle est la dernière mention explicite dans le Nouveau Testament, de Marie, dont on sait qu'après la mort de Jésus, le disciple Jean l'a prise chez lui. Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse. Mais c'est sans doute à Jérusalem qu'elle termine son séjour terrestre. L'événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la résurrection et à l'Ascension du Christ. 


Au 6ème siècle, l'empereur de Byzance (Maurice, + en 602), à l'occasion de la bénédiction d'une église,  étend à l'ensemble de l'Église byzantine une fête mariale le 15 août, déjà célébrée un peu Dormition de la Mère de Dieu.  
partout en Orient, et lui donne le nom de

Ce n'est qu'en 813 qu'elle est prescrite par un concile tenu à Mayence pour l'empire de Charlemagne. Une nuance peut être notée entre la manière dont l'Orient et l'Occident perçoivent le Mystère : en Orient on parlera plus volontiers de la Dormition de la Mère de Dieu, alors qu'en Occident on est sensible au fait que la Vierge a été enlevée corps et âme au ciel.


Le 15 août en France


En 1637le roi Louis XIII désespérait de ne pas avoir d'enfant, ce qui posait, de plus, un grave problème politique. Il décida donc de consacrer son royaume à la Vierge Marie et qu'il se ferait dans chaque paroisse de son Royaume une procession le 15 août tout cela pour demander la grâce d'avoir un héritier. En 1638 naissait Louis Dieudonné, que nous connaissons mieux sous le nom de Louis XIV. Le vœu de Louis XIII donna une importance accrue à la fête du 15 août en France, où les processions se multiplièrent. Dans le calendrier républicain, ce jour reste férié. Aujourd'hui encore cette journée est l'occasion de nombreuses manifestations religieuses et populaires au cœur de l'été. 


En 1950, le pape Pie XII, à l'occasion de l'Année Sainte a voulu donner une définition précise de l'Assomption de Marie. Ce jour-là les chrétiens fêtent à la fois la mort (dormition) et l'entrée dans la gloire de Dieu (assomption) de la Vierge Marie. L'église catholique croie que la vierge Marie, qui a donné chair au Christ, le verbe fait chair, a été par avance ressuscitée dans son corps. C'est le sens du mot "Assomption" : Marie monte au ciel avec son corps et son âme.  Mais l'on sait qu'elle était déjà célébrée partout en Orient. (C'est l'une des deux fois où le dogme de l'infaillibilité pontificale est utilisé pour confirmer la parole de l'Eglise). Un guide de pèlerinages à Jérusalem faisait remarquer que le mot Assomption prend le pas sur le mot Dormition à partir de 1950.

En 1964. Dans sa volonté de rénovation de l'Église, le concile Vatican II  (1963-1965) a voulou donner à Marie sa place, la situant dans l'Eglise et non en dehors. Ainsis le chapitre sur Marie est intégré à l'intérieur de la Constitution sur l'Église (Lumen Gentium). Marie est à la fois mère et fille de l'Église. Fille de l'Église, parce que, comme créature, elle est sauvée par Jésus. Mère de l'Église, en ce sens qu'elle est modèle de l'Église par sa collaboration à l'œuvre de salut, modèle du cheminement dans la foi. Le concile a voulu que Marie reste associée au mystère du Christ et de l'Eglise.

Un temps pour se retourner vers Jésus et son Père.

Aujourd'hui. Prendre le temps de s'arrêter à l'occasion de la fête du 15 août peut être une manière de se tourner vers le Dieu de Jésus-Christ avec Marie sa mère: Marie, mère du Christ et mère des hommes. Ce peut être une invitation à retrouver la foi, la confiance qui furent celles de Marie, prier les uns pour les autres, retrouver le regard de Marie, tel que l'évangéliste Luc a su l'exprimer dans le "Magnificat", une invitation à reconnaître avec les croyants que le ciel et la terre, le monde de Dieu et le monde des hommes sont liés d'une alliance voulue par Dieu, que Jésus, fils de Marie a renouvelée, et dans laquelle chacun peut entrer s'il le désire. Tel est aujourd'hui le sens du baptême, l'entrée dans la Vie avec Dieu.


La photo ci-jointe, présente la page de Pentecôte d'un missel de 1892.
Les missels d'autel, en proposant à la méditation du prêtre la présence de Marie, au milieu, "au centre
de l'assemblée" des apôtres, donne une place prédominante à Marie, ce qui n'est nulle part exprimé ainsi, ni dans les Evangiles, ni dans les Actes de apôtres. Ainsi, par de petites touches, l'éditeur a influencé la spiritualité vers Marie, au détriment de la méditation du mystère du Christ au milieu des siens, tel que les évangiles en témoignent.

Retrouvez le dossier de l'Assomption sur le site de l'Eglise catholique en France.





Source : arras.catholique.

mercredi 15 août 2018

Le 15 août, Assomption de Marie.



La fête du 15 août est honorée depuis des siècles par la ferveur . Elle met en valeur une dimension essentielle de la foi chrétienne : accueillir le don de Dieu dans sa vie, célébrer et mettre en œuvre cette grâce qui élève les humbles et rabaisse les puissants.

Pie XII proclame
« Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et âme à la vie céleste ». C’était le 1er novembre 1950, par la constitution apostolique Munificentissimus Deus. Cette affirmation prend sa source dans la tradition de l’Eglise, longuement mûrie par un siècle de théologie mariale omniprésente.

Aux origines
On ne sait pourtant rien de la fin de vie terrestre de Marie. Seul un écrit apocryphe du Vème siècle, la Dormition de Marie », évoque ses derniers instants. Entourée par les apôtres en prière, elle est emmenée au paradis par le Christ. Très tôt les chrétiens ont eu le pressentiment que la mère de Dieu, préservée de tout péché (dogme de 1854), ne pouvait pas avoir connu la corruption de la mort. Une intuition que développent des pères de l’Eglise, en particulier Jean Damascène. Au VIème siècle, la dormition est déjà fêtée en Orient, vers la mi-janvier. L’empereur Maurice (582-602) la fixera définitivement au 15 août. Suite à un vœu, Louis XIII, roi de France consacrera son Royaume à Marie le 15 août, ce qui expliquera le développement particulier de cette fête en France, où prière à Marie et défense de la royauté iront de pair.

Une représentation intimiste, le regard. Dialogue entre Marie et Jésus

La fête, tradition héritée de l’Eglise d’Orient

 La fête d’Orient arrive à Rome grâce au pape Théodore (642-649), lui-même originaire de Constantinople. La fête se diffusera petit à petit en occident. Le concile de Mayence en 813, l’impose à l’ensemble de l’empire franc. Peu à peu la fête prend le nom d’Assomption. Même si la différence entre assomption et dormition reste ténue, l’Eglise d’alors ne ressent pas le besoin d’ériger cette croyance en dogme. Le culte marial, sous l’impulsion significative de saint Bernard se développe autour du titre de ‘Notre-Dame’ et l’élévation de nombreuses cathédrales.
C’est au XIXème siècle, après la proclamation du dogme de l’immaculée conception par Pie IX en 1854 que se développe dans un courant de piété marial, avec envoi de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1332 évêques, de 83.000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90% des évêques y sont favorables. 10% des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration. Quelques-uns émettent des doutes sur le ‘caractère révélé’ de l’Assomption de Marie. Des célébrations mémorables accompagnent la proclamation du dogme, qui clôture une année jubilaire.

A ce jour, la proclamation de l’immaculée conception est le seul cas où l’infaillibilité pontificale telle que définie à Vatican I a été mise en œuvre. Parmi les célébrations on retiendra celle où Pie XII couronne une statue de la Vierge, dans la crypte de saint Pierre à Rome. Dans l’évolution de l’iconographie, on notera qu’à partir du milieu du XIXème siècle la coutume se prend de représenter Marie seule, sans présence de son fils. La redécouverte du patrimoine des siècles passés rend compte à nouveau d’une piété mariale qui, avec Marie, se tourne vers le Christ et son Evangile. La méditation des “mystères du rosaire” est une heureuse illustration de la méditation de la vie de Jésus selon les évangiles.

 Au cours de  l'année 2007-2008,année jubilaire, fut honoré le 150ème anniversaire des apparitions de Lourdes à Bernadette a développé le désir d'approfondir la foi en Jésus. Pèlerinages, chemin du jubilé, chemin de croix sont autant de démarches pour raviver en nous le désir d'aller au coeur de la foi, à savoir Christ, mort et ressuscité pour nous et pour le monde entier.

Je suis la lumière du monde

Assomption ou Dormition ?


Occident et Orient n'emploient pas la même expression au sujet de Marie.
Selon le théologien orthodoxe Olivier Clément, la différence est d’abord sémantique. Le terme passif d’assomption traduit l’idée que la Vierge Marie ne s’élève pas d’elle-même au ciel, mais y est élevée, “assumée”. La tradition orthodoxe, elle insiste sur la douceur de la mort de Marie tel un endormissement, d’où le terme de Dormition.

C’est un terme qui peut être appliqué à n’importe qui, précise encore Olivier Clément. Les orthodoxes ne font pas de la Dormition un  dogme, mais personne ne la remet en cause.

La différence entre Dormition et assomption est aussi théologique, les orthodoxes refusant le dogme de l’Immaculée conception sur lequel se base en partie l’Assomption. “Chez les catholiques, Marie est immaculée par sa conception et sa naissance ; chez les orthodoxes, elle l’est parce que sa vie a correspondu à sa vocation”.

A partir d’un document de la revue des paroisses Alpes 74, Juillet 2007

Jésus emporte auprès de Dieu Marie vêtu du linceul blanc,
 à l'image de l'ascension de Jésus

L’historien Bruno Bethouart, dans son étude sur la dévotion mariale sur le littoral Nord-Pas-de-Calais essaie de rendre compte des raisons de l'expansion de la piété et de la dévotion mariales, surtout depuis deux siècles. Parmi ses réponses:

Il y a d'abord l’ancienneté de la dévotion. .
Le souci de Mgr de La Tour d’Auvergne d’unifier le nouveau diocèse l'a amené à utiliser la dévotion dans les trois anciens évéchés: Notre-Dame nautonière à Boulogne, Notre-Dame des Ardents à Arras et Notre-Dame des Miracles à Saint-Omer. Le diocèse d'Arras est né de la réorganisation par Napoléon des diocèses de France. L'évêque d'Arras garde toujours le titre d'évêque d'Arras, Boulogne et Saint-Omer, trois évéchés fusionnés en 1802.
La cristallisation des chrétiens autour du culte marial comme expression de l’affrontement entre républicains et cléricaux, à partir de 1904. Lorsque le pape demande le Ralliement des chrétiens (royalistes) à la République, ce fut un tollé, et l'on ressortit les bannières pour la procession mariale.
Le souci de contrebalancer le risque d’anglicanisation de la côte en opposant le culte de Marie aux anglicans traversant le chanel.
Le développement de la piété mariale est aussi la conséquence d’une prédication trop insistante sur la peur de Dieu entrainant le besoin au Ciel d’une mère douce et aimante, proche de l’être humain fragile et souffrant, qui puisse intervenir auprès de l'Eternel.
L'imporance de cette piété mariale a sans doute influé en 2002-2003 sur le choix des noms des nouvelles paroisses du diocèse, au détriment des saints locaux comme saint Martin ou saint Vaast, saint Frieux ou Luggle et Luglien; 33 paroisses sur les 94 que comporte le diocèse porteront le nom de Notre-Dame.


Jérusalem, Eglise de la Dormition

mardi 15 août 2017

Comprendre et vivre la fête de l’Assomption.

Le 15 août, l’Eglise fête l’Assomption de la Vierge Marie. Les catholiques commémorent à cette occasion l’arrivée au ciel et le couronnement de la Mère de Dieu.


-L’Assomption est une fête importante pour les chrétiens. Mais, sait-on pour autant ce que signifie cette fête religieuse ? A travers des questions-réponses, essayons d’y voir plus clair...


Que signifie cette fête ?

-La France et bien d’autres pays ont rendu ce jour férié en l’honneur de l’Assomption de la Vierge Marie. L’Église commémore l’arrivée au ciel et le couronnement de la Mère de Dieu, « élevée en corps et en âme à la vie céleste », sans connaître la corruption de la mort. 
Des petites chapelles jusqu’aux grands sanctuaires, des foules de croyants se rassemblent à travers le monde pour célébrer cette fête.

La Bible parle-t-elle de l’Assomption ?

Le récit du départ au ciel de Marie n’apparaît pas dans la Bible, mais il constitue une tradition dès les premiers siècles, notamment chez les Pères de l’Église.

-Depuis 1950, l’Assomption est aussi ce que l’Eglise appelle un « dogme », c’est-à-dire une « vérité de foi ». 
De même que Marie a été préservée du « péché originel » (c’est-à-dire le fait que nous naissons marqués par le péché d’Adam), de même la Vierge a été préservée de la destruction de son corps et introduite immédiatement, toute entière, dans la condition de son Fils ressuscité, sans attendre comme les autres hommes la fin du monde pour retrouver son corps.

Statue de la Vierge à l’Enfant, Servantes des Pauvres

Que signifie l’Assomption pour les catholiques aujourd’hui ?

-Cette entrée dans la gloire de la « Reine de l’Univers » résonne comme une promesse faite à chacun de rejoindre un jour le Christ dans la résurrection.

-Le 15 août peut être un temps privilégié dans l’été pour confier notre vie à Marie. La Vierge est "entrée dans la gloire du ciel une fois pour toute, souligne le pape François. 
Mais cela ne signifie pas qu’elle est loin, qu’elle est détachée de nous ; au contraire, Marie nous accompagne, elle lutte avec nous, elle soutient les chrétiens dans le combat contre ce qui est mauvais dans nos vies.

Source : catholique-angers. 

samedi 15 août 2015

15 août - Fête de l'Assomption


 Marie, mère de Jésus Christ 



La famille de Jésus était bien connue dans la primitive Église. Luc nous dit que sa mère et ses « frères » (ses cousins) furent de la toute première communauté croyante (Actes I, 14). Marc et Jean n'hésitent pas à rappeler qu'au début la famille de Jésus ne fut pas enthousiaste pour son ministère de prédicateur du Royaume (voir Jean 7,5 et Marc 3,21). Très vite, la personne de Marie a pris une grande importance chez les chrétiens. Pourtant ce n'est pas sa maternité que les évangiles exaltent : 
« Une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : "Heureuse celle qui t'a porté et allaité! " Mais Jésus dit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui l'observent!" » (Luc 11, 27-28; voir aussi Luc 8, 19-21). 

C'est Luc qui rapporte ces paroles, lui qui donne à Marie une place de premier plan dans les chapitres 1 et 2 de son évangile. 

« Tu es bénie plus que toutes les femmes [...]. Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur [le Messie divin] ? [...] Bienheureuse celle qui a cru: ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira! » (Luc 1, 42-45; voir aussi Luc 1, 48). 

Luc témoigne de l'empressement de Marie à méditer les Ecritures et à accueillir la Parole de Dieu dans son cœur. Luc fait de Marie la croyante : elle cherche à comprendre la volonté de Dieu : « Marie ruminait tous ces événements en en cherchant le sens » (Luc 2, 19). 

Luc nous présente Marie, comme mère de Jésus très humaine et très disponible; la volonté de Dieu la déconcerte. Elle reste « la servante » (Luc l , 38) sans aucune prétention -et pourtant, être la mère du Messie, en Israël, quelle gloire! Marie est la représentante merveilleuse de la race spirituelle des petits, des humbles, des pauvres qui sont les premiers dans le Royaume de Dieu (Luc 6, 20).

L'évangile de Jean nous parle de Marie deux fois: à Cana (Jean 2, 1-12) et au pied de la croix (Jean 19, 25-27). 
À Cana, la mère de Jésus ne peut avoir aucune influence sur son fils en tant que mère (Jean 2, 3-4). Mais comme croyante ( « quoi qu'il vous dise, faites-le », v. 5) elle obtient le vin le meilleur, le vin des noces de Dieu et de l'humanité. 
Au pied de la croix se fait un échange surprenant; le disciple bien-aimé reçoit la mère de Jésus pour sa mère et la mère du Christ est appelée par son fils à une autre maternité: devenir la mère spirituelle des chrétiens. La première à recevoir le Christ dans son esprit et dans son corps, Marie devient la mère des chrétiens. 

Sur la base de ces quelques pages d'Évangile se développera la piété envers Marie, tant chez les chrétiens d'Occident que chez les chrétiens d'Orient. L'Église donnera à Marie des titres prestigieux: « Mère de Dieu » (raccourci pour « Mère d'un Fils qui est Dieu » ) ; « Immaculée » dès sa conception dans le sein de sa mère, donc libérée de tout mal par la grâce de son Fils ; « Glorifiée dans son assomption » à sa mort, connaissant déjà la gloire du Christ ressuscité.
D'après "Dire la foi des chrétiens" du service du catéchuménat


Marie dans les Evangiles :

Matthieu 1,18-25
Matthieu 2,1-11
Matthieu 2, 13-15
Matthieu 12,46-50
Marc 3,31-35
Marc 6,3 Luc 1, 26-56
Luc 2, 1-1-52
Luc 11, 27-28
Jean 2, 1-12
Jean 19, 25-27 Actes 1, 13-14
Actes, 2, 3-4
Romains 1,3
Galates 4,4
Apocalype 12, 1-17
   
Plutôt que de vouloir faire une "synthèse du visage de Marie",
en additionnant les textes ci-dessus, mieux vaut regarder ce que chacun
des écrivains sacrés a retenu et mis en valeur de la personne de Marie.  
Beaucoup d'écrivains des XIX et XXème siècles ont écrit sur Marie,
leur coeur interprétant et suppléant les paroles des saintes Ecritures,
s'inspirant, plus que de raison, des apocryphes chrétiens.



vendredi 15 août 2014

L'assomption.

Jérusalem, Eglise de la Dormition

La fête du 15 août est honorée depuis des siècles par la ferveur . Elle met en valeur une dimension essentielle de la foi chrétienne : accueillir le don de Dieu dans sa vie, célébrer et mettre en œuvre cette grâce qui élève les humbles et rabaisse les puissants.

Pie XII proclame
« Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons comme un dogme divinement révélé que l’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et âme à la vie céleste ». C’était le 1er novembre 1950, par la constitution apostolique Munificentissimus Deus. Cette affirmation prend sa source dans la tradition de l’Eglise, longuement mûrie par un siècle de théologie mariale omniprésente.

Aux origines
On ne sait pourtant rien de la fin de vie terrestre de Marie. Seul un écrit apocryphe du Vème siècle, la Dormition de Marie », évoque ses derniers instants. Entourée par les apôtres en prière, elle est emmenée au paradis par le Christ. Très tôt les chrétiens ont eu le pressentiment que la mère de Dieu, préservée de tout péché (dogme de 1854), ne pouvait pas avoir connu la corruption de la mort. Une intuition que développent des pères de l’Eglise, en particulier Jean Damascène. Au VIème siècle, la dormition est déjà fêtée en Orient, vers la mi-janvier. L’empereur Maurice (582-602) la fixera définitivement au 15 août. Suite à un vœu, Louis XIII, roi de France consacrera son Royaume à Marie le 15 août, ce qui expliquera le développement particulier de cette fête en France, où prière à Marie et défense de la royauté iront de pair.

Une représentation intimiste, le regard. Dialogue entre Marie et Jésus

La fête, tradition héritée de l’Eglise d’Orient

 La fête d’Orient arrive à Rome grâce au pape Théodore (642-649), lui-même originaire de Constantinople. La fête se diffusera petit à petit en occident. Le concile de Mayence en 813, l’impose à l’ensemble de l’empire franc. Peu à peu la fête prend le nom d’Assomption. Même si la différence entre assomption et dormition reste ténue, l’Eglise d’alors ne ressent pas le besoin d’ériger cette croyance en dogme. Le culte marial, sous l’impulsion significative de saint Bernard se développe autour du titre de ‘Notre-Dame’ et l’élévation de nombreuses cathédrales.
C’est au XIXème siècle, après la proclamation du dogme de l’immaculée conception par Pie IX en 1854 que se développe dans un courant de piété marial, avec envoi de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1332 évêques, de 83.000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90% des évêques y sont favorables. 10% des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration. Quelques-uns émettent des doutes sur le ‘caractère révélé’ de l’Assomption de Marie. Des célébrations mémorables accompagnent la proclamation du dogme, qui clôture une année jubilaire.

A ce jour, la proclamation de l’immaculée conception est le seul cas où l’infaillibilité pontificale telle que définie à Vatican I a été mise en œuvre. Parmi les célébrations on retiendra celle où Pie XII couronne une statue de la Vierge, dans la crypte de saint Pierre à Rome. Dans l’évolution de l’iconographie, on notera qu’à partir du milieu du XIXème siècle la coutume se prend de représenter Marie seule, sans présence de son fils. La redécouverte du patrimoine des siècles passés rend compte à nouveau d’une piété mariale qui, avec Marie, se tourne vers le Christ et son Evangile. La méditation des “mystères du rosaire” est une heureuse illustration de la méditation de la vie de Jésus selon les évangiles.

 Au cours de  l'année 2007-2008,année jubilaire, fut honoré le 150ème anniversaire des apparitions de Lourdes à Bernadette a développé le désir d'approfondir la foi en Jésus. Pèlerinages, chemin du jubilé, chemin de croix sont autant de démarches pour raviver en nous le désir d'aller au coeur de la foi, à savoir Christ, mort et ressuscité pour nous et pour le monde entier.

Je suis la lumière du monde


Assomption ou Dormition ?


Occident et Orient n'emploient pas la même expression au sujet de Marie.
Selon le théologien orthodoxe Olivier Clément, la différence est d’abord sémantique. Le terme passif d’assomption traduit l’idée que la Vierge Marie ne s’élève pas d’elle-même au ciel, mais y est élevée, “assumée”. La tradition orthodoxe, elle insiste sur la douceur de la mort de Marie tel un endormissement, d’où le terme de Dormition.

C’est un terme qui peut être appliqué à n’importe qui, précise encore Olivier Clément. Les orthodoxes ne font pas de la Dormition un  dogme, mais personne ne la remet en cause.

La différence entre Dormition et assomption est aussi théologique, les orthodoxes refusant le dogme de l’Immaculée conception sur lequel se base en partie l’Assomption. “Chez les catholiques, Marie est immaculée par sa conception et sa naissance ; chez les orthodoxes, elle l’est parce que sa vie a correspondu à sa vocation”.
A partir d’un document de la revue des paroisses Alpes 74, Juillet 2007

Jésus emporte auprès de Dieu Marie vêtu du linceul blanc,
 à l'image de l'ascension de Jésus


L’historien Bruno Bethouart, dans son étude sur la dévotion mariale sur le littoral Nord-Pas-de-Calais essaie de rendre compte des raisons de l'expansion de la piété et de la dévotion mariales, surtout depuis deux siècles. Parmi ses réponses:

Il y a d'abord l’ancienneté de la dévotion. .
Le souci de Mgr de La Tour d’Auvergne d’unifier le nouveau diocèse l'a amené à utiliser la dévotion dans les trois anciens évéchés: Notre-Dame nautonière à Boulogne, Notre-Dame des Ardents à Arras et Notre-Dame des Miracles à Saint-Omer. Le diocèse d'Arras est né de la réorganisation par Napoléon des diocèses de France. L'évêque d'Arras garde toujours le titre d'évêque d'Arras, Boulogne et Saint-Omer, trois évéchés fusionnés en 1802.
La cristallisation des chrétiens autour du culte marial comme expression de l’affrontement entre républicains et cléricaux, à partir de 1904. Lorsque le pape demande le Ralliement des chrétiens (royalistes) à la République, ce fut un tollé, et l'on ressortit les bannières pour la procession mariale.
Le souci de contrebalancer le risque d’anglicanisation de la côte en opposant le culte de Marie aux anglicans traversant le chanel.
Le développement de la piété mariale est aussi la conséquence d’une prédication trop insistante sur la peur de Dieu entrainant le besoin au Ciel d’une mère douce et aimante, proche de l’être humain fragile et souffrant, qui puisse intervenir auprès de l'Eternel.
L'imporance de cette piété mariale a sans doute influé en 2002-2003 sur le choix des noms des nouvelles paroisses du diocèse, au détriment des saints locaux comme saint Martin ou saint Vaast, saint Frieux ou Luggle et Luglien; 33 paroisses sur les 94 que comporte le diocèse porteront le nom de Notre-Dame.

Source : Diocèse d'Arras.

jeudi 15 août 2013

Que fête-t-on le 15 août ? L'Assomption de Marie ou "Dormition" ?


 
 


"Tous d'un même cœur, étaient assidus à la prière, avec quelques femmes, dont Marie, mère de Jésus et avec ses frères." (Actes 1. 4) Telle est la dernière mention explicite dans le Nouveau Testament, de Marie, dont on sait qu'après la mort de Jésus, le disciple Jean l'a prise chez lui. Que devient-elle alors ? Une tradition la fait vivre quelque temps avec Jean à Éphèse. Mais c'est sans doute à Jérusalem qu'elle termine son séjour terrestre. L'événement marial de ce jour correspond à la fois à la mort, à la résurrection et à l'Ascension du Christ.
Au 6ème siècle, l'empereur de Byzance (Maurice, + en 602), à l'occasion de la bénédiction d'une église, étend à l'ensemble de l'Église byzantine une fête mariale le 15 août, déjà célébrée un peu partout en Orient, et lui donne le nom de Dormition de la Mère de Dieu. Ce n'est qu'en 813 qu'elle est prescrite par un concile tenu à Mayence pour l'empire de Charlemagne. Une nuance peut être notée entre la manière dont l'Orient et l'Occident perçoivent le Mystère : en Orient on parlera plus volontiers de la Dormition de la Mère de Dieu, alors qu'en Occident on est sensible au fait que la Vierge a été enlevée corps et âme au ciel.



Le 15 août en France
En 1637, le roi Louis XIII désespérait de ne pas avoir d'enfant, ce qui posait, de plus, un grave problème politique. Il décida donc de consacrer son royaume à la Vierge Marie et qu'il se ferait dans chaque paroisse de son Royaume une procession le 15 août tout cela pour demander la grâce d'avoir un héritier. En 1638 naissait Louis Dieudonné, que nous connaissons mieux sous le nom de Louis XIV. Le vœu de Louis XIII donna une importance accrue à la fête du 15 août e France, où les processions se multiplièrent. Dans le calendrier républicain, ce jour reste férié. Aujourd'hui encore cette journée est l'occasion de nombreuses manifestations religieuses et populaires au cœur de l'été.

En 1950, le pape Pie XII, à l'occasion de l'Année Sainte a voulu donner une définition précise de l'Assomption de Marie. Ce jour-là les chrétiens fêtent à la fois la mort (dormition) et l'entrée dans la gloire de Dieu (assomption) de la Vierge Marie. L'église catholique croie que la vierge Marie, qui a donné chair au Christ, le verbe fait chair, a été par avance ressuscitée dans son corps. C'est le sens du mot "Assomption" : Marie monte au ciel avec son corps et son âme. Mais l'on sait qu'elle était déjà célébrée partout en Orient. En 1964. Dans sa volonté de rénovation de l'Église, le concile Vatican II (1963-1965) a su donner sa place à Marie, en l'intégrant à la réflexion sur l'Église. Marie est à la fois mère et fille de l'Église. Fille de l'Église, parce que, comme créature, elle est sauvée par Jésus. Mère de l'Église, en ce sens qu'elle est modèle de l'Église par sa collaboration à l'œuvre de salut, modèle du cheminement dans la foi.
 
 
 



Quel sens donner à cette fête aujourd'hui ?

Un temps pour se retourner vers Jésus et son Père.
Aujourd'hui. Prendre le temps de s'arrêter à l'occasion de la fête du 15 août peut être une manière de se tourner vers le Dieu de Jésus-Christ avec Marie sa mère. Ce peut être une invitation à retrouver la foi, la confiance qui furent celles de Marie, prier les uns pour les autres, retrouver le regard de Marie, tel que l'évangéliste Luc a su l'exprimer dans le "Magnificat", une invitation à reconnaître avec les croyants que le ciel et la terre, le monde de Dieu et le monde des hommes sont liés d'une alliance voulue par Dieu, que Jésus, fils de Marie a renouvelée, et dans laquelle chacun peut entrer s'il le désire. Tel est le sens du baptême, l'entrée dans la Vie avec Dieu.

Source : Site du diocèse d'Arras

mercredi 15 août 2012

Assomption de Marie




 La fête catholique célébrant l'assomption de Marie a lieu le 15 août.



L'Assomption de Marie est pour l'Église catholique un dogme, c'est-à-dire un moyen de cheminer vers Dieu, résultat de la méditation séculaire du peuple de Dieu sur sa foi : on ne croit au dogme que parce qu'il va dans le sens de la Foi.
Avant d'être un dogme, l'Assomption de Marie était donc une croyance reposant sur des traditions et non sur des bases scripturaires reconnues des premiers temps de l'Église.
L'Église catholique a considéré que cette tradition était conforme au dépôt de la Foi et « longuement mûrie par un siècle de théologie mariale omniprésente »[ depuis la proclamation du dogme catholique de l'Immaculée Conception, dont il n'existe cependant pas trace dans la Bible.








Le 1er novembre 1950, l'Assomption de Marie est établie sous forme de dogme par la constitution apostolique Munificentissimus Deus du pape Pie XII :
« En l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste »
— Constitution dogmatique Munificentissimus Deus, § 44
Par la suite, la constitution dogmatique Lumen gentium du concile Vatican II de 1964 a énoncé :
« Enfin, la Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, fut élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps et elle fut exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs et vainqueur du péché et de la mort. »
— Constitution dogmatique Lumen Gentium sur l'Eglise, § 59.
Depuis la déclaration d'infaillibilité pontificale par Vatican I, en 1870, cette déclaration de Pie XII constitue la seule utilisation de l'infaillibilité papale ex cathedra.

Source texte : Wikipedia