lundi 30 novembre 2015

Hommage 26 novembre 2012.



Ulric

Ainsi il nous faut perdre pied;
Tant de douleur efface les heures.
Je ne reconnais plus les miens;
Et ce qui m'était agréable
Tombe comme une coquille vide.
Le miroir me renvoie l'image d'un étranger.
Je ne suis plus car tu n'es plus.
Tant d'amour m'a été arraché;
Que je dois apprivoiser celle qui me regarde.
Voici que je comprends ce qu'est une âme en peine.
Mon cerveau a été frappé d'un tel choc;
Qu'il lui faut se confronter jour après jour
À cette réalité que tout mon être repousse.
Voici la colère, voici mes tripes qui hurlent un NON bien dérisoire.
Seules les larmes peuvent apaiser ce feu;
Les miennes et celles de ceux à qui tu manques.
Tu nous manques tant.
Ainsi je t'ai perdue, ainsi je me suis perdue.
Mais te voilà à nouveau;
Tu es là au creux de mon âme;
Dans un souffle de vent;
Dans l'eau que je bois;
Dans un rêve: preuve de ta présence;
Promesse de l'étreinte éternelle.


Pour bien entendre la vidéo mettre le lecteur DEEZER sur pause, colonne de droite du blog.



J’ai eu envie de partager avec vous un moment de vie très difficile pendant cette semaine du 26 novembre 2012 il y a trois ans. Un de nos grands amis s’est enlevé la vie à l’âge trop jeune de 28 ans. Il n’a laissé aucun écrit, ni aucun message, le voilà parti pour une autre galaxie.
Inutile de vous dire la peine que nous avons ressentie pour notre ami et pour tous ses proches. Le décès d’une personne qui nous est cher est un événement très pénible. Et lorsque cette personne chère choisit elle-même de mourir, c’est, je crois, encore plus difficile. Car en plus de la tristesse, des sentiments de colère, d’incompréhension, de confusion et de désarroi de culpabilité s’entremêlent.
Il est important de nous rappeler que le suicide est une problématique importante qui touche tout le monde ! Environ une personne sur quatre connaît quelqu’un qui s’est suicidé.
Il est important de faire sauter les tabous entourant le suicide et les problèmes de santé mentale, particulièrement la dépression. Combien de fois ai-je entendu dire que la personne qui s’était enlevé la vie avait posé un geste de lâcheté ! Ou que les gens qui faisaient une dépression étaient des gens qui n’avaient pas de volonté ! Comme si on choisissait d’être déprimé... Il faut voir les gens qui sont dans cette situation pour comprendre que c’est loin d’être une question de volonté. C'est un mal plus complexe que cela !
C’est pourquoi il faut en parler beaucoup, il faut pouvoir, aider et soutenir les gens qui sont aux prises avec ce problème afin d’éviter qu’ils choisissent la solution finale et sans retour.
En terminant, permettez-moi d’adresser un dernier mot à notre ami
Comme tu manques à pas mal de monde tu sais. Mais que tu sois assuré que tu resteras présent à jamais dans nos vies. Nous t’embrassons très fort.
Adieu à toi l'ami.

Damien, tes amis et amies ...

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