samedi 15 août 2015

15 août - Fête de l'Assomption


 Marie, mère de Jésus Christ 



La famille de Jésus était bien connue dans la primitive Église. Luc nous dit que sa mère et ses « frères » (ses cousins) furent de la toute première communauté croyante (Actes I, 14). Marc et Jean n'hésitent pas à rappeler qu'au début la famille de Jésus ne fut pas enthousiaste pour son ministère de prédicateur du Royaume (voir Jean 7,5 et Marc 3,21). Très vite, la personne de Marie a pris une grande importance chez les chrétiens. Pourtant ce n'est pas sa maternité que les évangiles exaltent : 
« Une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : "Heureuse celle qui t'a porté et allaité! " Mais Jésus dit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui l'observent!" » (Luc 11, 27-28; voir aussi Luc 8, 19-21). 

C'est Luc qui rapporte ces paroles, lui qui donne à Marie une place de premier plan dans les chapitres 1 et 2 de son évangile. 

« Tu es bénie plus que toutes les femmes [...]. Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur [le Messie divin] ? [...] Bienheureuse celle qui a cru: ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira! » (Luc 1, 42-45; voir aussi Luc 1, 48). 

Luc témoigne de l'empressement de Marie à méditer les Ecritures et à accueillir la Parole de Dieu dans son cœur. Luc fait de Marie la croyante : elle cherche à comprendre la volonté de Dieu : « Marie ruminait tous ces événements en en cherchant le sens » (Luc 2, 19). 

Luc nous présente Marie, comme mère de Jésus très humaine et très disponible; la volonté de Dieu la déconcerte. Elle reste « la servante » (Luc l , 38) sans aucune prétention -et pourtant, être la mère du Messie, en Israël, quelle gloire! Marie est la représentante merveilleuse de la race spirituelle des petits, des humbles, des pauvres qui sont les premiers dans le Royaume de Dieu (Luc 6, 20).

L'évangile de Jean nous parle de Marie deux fois: à Cana (Jean 2, 1-12) et au pied de la croix (Jean 19, 25-27). 
À Cana, la mère de Jésus ne peut avoir aucune influence sur son fils en tant que mère (Jean 2, 3-4). Mais comme croyante ( « quoi qu'il vous dise, faites-le », v. 5) elle obtient le vin le meilleur, le vin des noces de Dieu et de l'humanité. 
Au pied de la croix se fait un échange surprenant; le disciple bien-aimé reçoit la mère de Jésus pour sa mère et la mère du Christ est appelée par son fils à une autre maternité: devenir la mère spirituelle des chrétiens. La première à recevoir le Christ dans son esprit et dans son corps, Marie devient la mère des chrétiens. 

Sur la base de ces quelques pages d'Évangile se développera la piété envers Marie, tant chez les chrétiens d'Occident que chez les chrétiens d'Orient. L'Église donnera à Marie des titres prestigieux: « Mère de Dieu » (raccourci pour « Mère d'un Fils qui est Dieu » ) ; « Immaculée » dès sa conception dans le sein de sa mère, donc libérée de tout mal par la grâce de son Fils ; « Glorifiée dans son assomption » à sa mort, connaissant déjà la gloire du Christ ressuscité.
D'après "Dire la foi des chrétiens" du service du catéchuménat


Marie dans les Evangiles :

Matthieu 1,18-25
Matthieu 2,1-11
Matthieu 2, 13-15
Matthieu 12,46-50
Marc 3,31-35
Marc 6,3 Luc 1, 26-56
Luc 2, 1-1-52
Luc 11, 27-28
Jean 2, 1-12
Jean 19, 25-27 Actes 1, 13-14
Actes, 2, 3-4
Romains 1,3
Galates 4,4
Apocalype 12, 1-17
   
Plutôt que de vouloir faire une "synthèse du visage de Marie",
en additionnant les textes ci-dessus, mieux vaut regarder ce que chacun
des écrivains sacrés a retenu et mis en valeur de la personne de Marie.  
Beaucoup d'écrivains des XIX et XXème siècles ont écrit sur Marie,
leur coeur interprétant et suppléant les paroles des saintes Ecritures,
s'inspirant, plus que de raison, des apocryphes chrétiens.



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